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Mon emploi, l'entrepreneuriat

13 novembre 2018, par Zoé Hould-Massicotte

Mon emploi, l'entrepreneuriat

Le monde de l’entrepreneuriat a tranquillement fait sa place sur le marché du travail et il est aujourd’hui de plus en plus considéré comme un choix de carrière par plusieurs. Être entrepreneur fait rêver. Pouvoir travailler pour soi, décider de ses heures de travail, monter une entreprise à son image, développer des projets stimulants et s’associer avec des partenaires que l’ont choisis, ce sont toutes des raisons qui font pencher la balance lorsqu’on se pose des questions sur son avenir.

 

Mais au fond, qu’est-ce que l’entrepreneuriat?

Selon Suzy Patton, conseillère pédagogique en entrepreneuriat au Cégep de Sainte-Foy, l’entrepreneuriat c’est d’abord et avant tout un levier d’action qui permet de se dépasser, de créer une offre ou un projet novateur et d’oser. Il faut bien sûr être en mesure de développer un produit, un service ou un événement qui répond au besoin d’une clientèle, mais ce qui fait la différence est surtout la capacité à passer de l’idée à l’action pour engendrer un changement ou pour atteindre un nouveau but.

Par ailleurs, elle précise qu’il existe plusieurs types d’entrepreneuriat et que de son point de vue, il est important de sortir du modèle «typique» de l’entrepreneur qui nous vient en tête d’emblée lorsque l’on parle d’entrepreneuriat. «Que ce soit le travail autonome, l’entrepreneuriat social ou coopératif ou même l’intrapreneuriat, ce sont toutes des avenues très intéressantes pour un entrepreneur!».

 

L’entrepreneuriat de A à Z

Au cours des dernières années, beaucoup de travail a été réalisé afin de démystifier l’entrepreneuriat et d’éveiller la fibre entrepreneuriale, notamment auprès des jeunes. Les milieux scolaires ont entrepris des initiatives et certains professeurs donnent une «saveur entrepreneuriale».  «Ces différentes initiatives permettent de mettre en place des conditions gagnantes pour que les étudiants puissent découvrir leurs qualités entrepreneuriales et être sensibilisés à l’esprit d’entreprendre. D’ailleurs, on retrouve ce type d’activités au Cégep de Sainte-Foy, via Entrepreneuriat Sainte-Foy, et dans la majorité des établissements collégiaux de la région» ajoute madame Patton.

 

Les étapes à prendre en considération

Lancer son entreprise, ça ne se fait pas d’un coup de baguette magique. Beaucoup de travail précède le lancement d’une entreprise.

Prenez le temps de bien définir votre idée, d’identifier le besoin auquel elle répond ainsi que sa clientèle cible. Mettez à l’épreuve les différentes composantes de votre idée en amont, afin d’arriver à un modèle d’affaires qui sera viable et innovant. Cela permettra aussi d’évaluer la faisabilité de votre projet. Un outil tel que le canevas du Business model generation [1] peut être très utile à ce niveau.

Prenez également le temps de bien vous connaître. Connaître ses forces, mais aussi ses faiblesses, afin de trouver un moyen de pallier à ces dernières si besoin est (formation, mentorat, etc.).

 

Quelques petits conseils

Pour reprendre les mots de Suzy Patton, questionnez-vous sur le temps que vous avez à investir dans votre projet, les ressources dont vous disposez (financières, matérielles, humaines et techniques) et les compromis que vous êtes prêts à faire pour faire avancer votre projet. Aussi, procédez à une étude de marché, ou du moins prenez le pouls de ce marché en participant à des colloques, des formations ou des activités de réseautage par exemple, afin de s’assurer qu’il y a bien un besoin réel et des gens intéressés par le produit, le service ou l’événement proposé.  

 

Pour conclure, voici quelques ressources et liens utiles pour tout futur entrepreneur :

  1. Pour ceux qui fréquent un milieu scolaire, de nombreuses initiatives existent souvent à l’intérieur même de l’établissement, que ce soit des Clubs entrepreneurs, des services-conseils, des cours axés sur l’entrepreneuriat, des activités de sensibilisation, des concours ou des occasions de réseautage. La grande journée des petits entrepreneurs est également une belle occasion d’initier les plus jeunes à l’entrepreneuriat. Des écoles se spécialisent même dans ce créneau, comme l’École d’Entrepreneurship de Beauce et L’école d'entrepreneuriat de Québec.
  2. Autrement, pour ceux qui résident dans la Ville de Québec, il existe un assistant-ressources qui répertorie les différents acteurs de l’écosystème entrepreneurial selon l’étape à laquelle les entrepreneurs se situent, ce qui constitue un très bon point de départ pour amorcer ses recherches et trouver la ressource qui nous convient. Un calendrier mettant en lumière les différentes activités entrepreneuriales y est également disponible.
  3. Vous pouvez également faire des tests en ligne vous permettant de confirmer ou d’infirmer si vous possédez une fibre entrepreneuriale, tels que le Questionnaire : Évaluation de mes qualités entrepreneuriales.
  4. Plusieurs institutions donnent également des bourses, afin d’aider le démarrage d’entreprise : La Jeune chambre de commerce, le Gouvernement du Canada, Futurpreneur, etc. D’autres vous donneront des conseils de professionnels pour vous accompagner dans votre processus : Emploi-Québec, Desjardins, Banque National et son modèle d’affaires, le site Web Devenirentrepreneur.com/ et LOJIQ.

 

Profil d’un entrepreneur : Daniel Riou et l’entreprise Défi

Mon nom est Daniel Riou et je suis kinésiologue de profession. Mon objectif a toujours été de vouloir aider le monde à devenir plus actif. Pour ce faire, j'ai lancé en 2011 le Défi entreprises, un programme d'activité physique simple et efficace, qui utilise la puissance de l'objectif de groupe pour aider les gens à passer à l'action. En 8 ans, le Défi entreprises est passé de 400 participants à Québec à 16 250 participants dans 5 villes en province, soit Saguenay, Gatineau, Trois-Rivières, Montréal et Québec.

https://defientreprises.com/

 

SCFQ. Pourquoi avoir choisi d’être entrepreneur?

DR. Je n'ai pas vraiment ''choisi'' de devenir entrepreneur. C'est plus arrivé par défaut. J'avais un projet que je voulais mener à terme et c'était le moyen le plus facile d'y arriver. J'avais un peu d'expérience dans ce domaine. J'ai fait parti d'une coopérative jeunesse de service et des Jeunes Entreprises du Québec métropolitain, c'était donc naturel pour moi.

SCFQ. Quels sont les avantages à travailler à son compte?

DR. Je dirais que le plus grand avantage c'est de pouvoir regarder en arrière et voir le travail accompli. Cela me procure beaucoup de fierté. Un peu comme voir ses enfants grandir.

SCFQ. Quels sont les désavantages ou les grands défis de cette grande aventure?

DR. Le désavantage principal est qu'il est difficile de se donner la permission de faire autre chose. C'est un défi de gérer cela et de garder un équilibre sur le plan de la santé, de la vie familiale et de la vie sociale.

SCFQ. Un conseil pour ceux et celles qui souhaitent se lancer?

DR. Le plus petit pas possible. Qu'est-ce que tu peux faire aujourd'hui qui te permettrait de commencer à vendre un produit pour valider le marché.

 

[1] Osterwalder, A. et Pigneur, Y. (2010). Business model generation.


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